Point de départ : col de Valcavera

Après avoir quitté sur la droite la route qui continue vers le col Fauniera (ou col dei Morti), vous empruntez celle qui tourne à gauche vers le col de Valcavera. Après un léger virage en descente, la route devient un chemin de terre et contourne les pentes du sommet de Test. Ce tronçon est ouvert à la circulation mais, hormis les week-ends d'été, peu de véhicules y passent.

Du centre de la cuvette du Gias Chiaffrea émerge une splendide pyramide rocheuse, curieusement non mentionnée sur les cartes, entourée de coulées de débris qui finissent dans les pâturages. Plus loin apparaît le col Bandia, à droite duquel se trouve le panettone del Becco Nero, ainsi appelé en raison de la couleur sombre de ses roches, dominé à son tour par le Becco Grande qui cache la vue de la Rocca la Meja.

Le chemin de terre continue toujours doucement. Vous ignorez deux déviations qui montent à droite et vous arrivez au col Bandia, en plan, précédé de la chapelle du même nom (fontaine). Sur le col se trouvent quelques fortifications du XIXe siècle aujourd'hui en ruines.

Vous ignorez les autres déviations et continuez sur le chemin de terre plat. En peu de temps, vous arrivez au col de la Margherina, précédé d'un lac sans nom. C’est là qu’apparaît soudain la masse impressionnante de la face sud de la Rocca la Meja, un rocher dolomitique qui émerge verticalement des prairies.

En quittant le chemin de terre qui continue jusqu'au pas de la Gardetta, vous tournez sur celui plus accidenté qui monte à droite vers le col d'Ancoccia. Après avoir dépassé les ruines du baraquement Margherina, l'une des nombreuses fortifications où étaient autrefois logées les troupes, vous arrivez au petit lac de la Meja, un point photographique spectaculaire.

Ceux qui le souhaitent peuvent faire un détour : derrière le lac commence le « sentier Rosella », un chemin étroit balisé par des bandes roses qui, avec quelques sections raides (un peu moins de deux cents mètres de dénivelé), mène au sommet du Becco Nero, un balcon panoramique incontournable sur toute la région : ce n'est pas un hasard si une tour d'observation a été construite à cet endroit pendant la période fasciste.

En continuant sur le sentier maintenant en descente, vous passez à côté d'un bunker du Mur alpin, le système de fortifications construit par Mussolini pour protéger la frontière italienne en prévision de la Seconde Guerre mondiale. Il s'agit de l'Ouvrage 311, composé de deux tourelles que l'on peut encore visiter avec un peu de prudence et en s’équipant d’une lampe. Vous descendez jusqu’au col d’Ancoccia d’où vous reprenez le chemin de terre. Après deux virages en épingle à cheveux, pour profiter d'une vue encore meilleure, vous empruntez un sentier sur la droite qui descend à travers les prairies au-dessus du petit lac et ramène au col Bandia.

De là, vous reprenez le même itinéraire qu'à l'aller mais dans le sens inverse.